MotoGP - La longue absence de Jorge Martin en MotoGP est-elle bénéfique pour Aprilia ? Un pilote d'essai y voit un avantage.

Aprilia et Jorge Martin : Conçue comme un mariage de rêve, leur relation a basculé dans le drame dès la première année. Un litige contractuel a été réglé, mais la série de blessures inimaginables du « Martinator » a continué. Malgré cela, l'usine de Noale se porte bien, même sans son pilote vedette. Ou bien y a-t-il un lien entre les deux ? Le pilote d'essai Lorenzo Savadori fait sensation.

Martin n'ayant participé qu'à six courses de la saison MotoGP jusqu'à présent, son remplaçant, Lorenzo Savadori, est presque constamment sollicité. Il répond donc notamment aux questions des journalistes. Il s'est récemment exprimé en Australie sur son rôle, différent de celui des pilotes habituels.

« Piloter ces courses est vraiment important. Pas pour moi, mais pour l'usine. Il y a toujours quelque chose de nouveau à essayer, et nous voulons voir comment cela se traduit en compétition », explique l'Italien, qui considère sa participation constante à la compétition comme une opportunité. Bien qu'Aprilia n'ait pas d'autres pilotes d'essai sous contrat, « Sava » préfère la compétition. Cependant, cela s'explique aussi par le fait qu'on n'attend pas de lui de résultats.

D'autres ont récemment fait de même chez Aprilia : « Je suis très heureux des résultats de Marco [Bezzecchi] et Raul [Fernandez]. Bien sûr, mes résultats sont différents lorsque j'essaie quelque chose en course. Mais je suis aussi là pour développer la moto. Nous y sommes parvenus. » Parallèlement, certains se demandent même si la RS-GP ne serait pas la meilleure moto du plateau. Massimo Rivola, le patron d'Aprilia, s'est déjà fixé comme objectif le titre de Champion du monde 2026. Vous pouvez lire sa déclaration ici :

Compte tenu des succès des derniers mois, la question se pose de savoir si l'absence involontaire de Martin a indirectement eu un effet positif sur la compétitivité de la moto. Savadori a été confronté à cette question. Sa réponse a été étonnamment franche et sans ambiguïté : « Pour moi, oui ! Quand on essaie quelque chose le même jour avec quatre Aprilia en piste, on peut faire beaucoup d'analyses comparatives. De plus, les conditions sont les mêmes pour nous tous. Nous avons profité de cette situation [les blessures de Martin, ndlr]. »

Les essais habituels de la saison sont menés séparément du reste du plateau. L'effet d'apprentissage d'un week-end de course réel est nettement supérieur. Cependant, cela ne s'applique qu'avec une mission d'essai dédiée, sans pression de résultat. Celui qui est censé marquer des points et doit disputer la Q2 le vendredi ne peut pas se permettre d'expérimenter. Savadori s'en fiche. Si quelque chose se passe mal, cela crée un effet d'apprentissage et aide à choisir la bonne direction de développement.

Si l'on considère le total de points de Savadori (seulement huit points) contre les pilotes réguliers en pleine forme (Bezzecchi 282, Fernandez 146, Ogura 73), on comprend aisément ce qu'Aprilia a perdu à cause des blessures de Martin. Cependant, l'équipe a su tirer profit de la situation difficile de l'Espagnol. « Grâce aux essais en course, nous avons progressé. Les ingénieurs de Noale travaillent d'arrache-pied pour apporter chaque fois quelque chose de nouveau, quelque chose que nous voulons tester et améliorer », a déclaré Savadori, revenant sur son travail avec l'équipe lorsqu'il était pilote de réserve.

Yamaha poursuit également son développement. Augusto Fernandez, invité en Malaisie, devrait franchir une nouvelle étape avec le moteur V4 :