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Automobile. Les assureurs dénoncent le scandale des remplacements abusifs de pare-brise

Automobile. Les assureurs dénoncent le scandale des remplacements abusifs de pare-brise

Selon le rapport de France Assureurs, le bris de glace constitue le sinistre le plus courant en assurance automobile. Ces sinistres ont représenté en 2024 pas moins de 35 % des déclarations annuelles. Mais selon l’Olivier Assurances, derrière cette réparation en apparence banale se cacherait une dérive persistante : le remplacement quasi systématique des pare-brise même lorsque la réparation par injection de résine suffirait.

Remplacer le pare-brise au lieu de le réparer, est bien plus coûteux et bien moins écologique qu’une réparation. L’écart est d’autant plus marqué chez les réparateurs non agréés où l’opération peut atteindre 800 € contre environ 600 € en moyenne dans un garage partenaire.

Pourquoi le remplacement est un choix biaisé

Depuis que les publicités pour certaines enseignes ont envahi nos écrans et les ondes, tout le monde sait qu’un impact de petite taille (inférieur à une pièce de 2 €) et situé hors du champ de vision du conducteur peut être réparé par injection de résine.

« Cette solution devrait représenter une part importante des interventions, cependant, dans les faits, on observe chez certains réparateurs non agréés une tendance disproportionnée au remplacement complet du pare-brise, même lorsque la réparation est techniquement et légalement possible », rappelle l’Olivier Assurances.

Selon les assureurs, la réparation présente pourtant des atouts indéniables : elle est plus écologique. En effet, la réparation d’un pare-brise réduit de 80 % les émissions de carbone par rapport à son remplacement (selon le rapport développement responsable 2023 de Carglass) elle est également plus rapide et beaucoup moins coûteuse. Et qui dit coût moins élevé, dit assurance au final moins chère.

Les cadeaux promotionnels ne sont pas une affaire

Certaines enseignes ont instauré ces dernières années une pratique : l’offre de cadeaux en échange du remplacement d’un pare-brise. Trottinettes électriques, consoles de jeux, cartes cadeaux ou encore appareils électroménagers, aspirateur de voiture ou balais d’essuie-glace sont proposés aux automobilistes.

L’assureur rappelle que le financement de ces cadeaux repose souvent sur des surfacturations dont les coûts sont absorbés par les assureurs, avec pour conséquence des coûts supplémentaires répercutés sur les primes de l'ensemble des assurés. « Cette mécanique, souvent présentée comme une opportunité par certains garages, devient en réalité un cercle vicieux : plus les coûts augmentent, plus les tarifs d’assurance tendent à s’élever », rappelle L’Olivier Assurances.

« Derrière un cadeau, il peut y avoir une surfacturation qui finit par impacter tous les assurés. Nous encourageons nos clients à privilégier la réparation quand elle est possible, plus économique et plus respectueuse de l’environnement. Notre rôle est de leur donner les clés pour faire un choix responsable et éviter les mauvaises surprises, » explique Julien Bouverot, Directeur Général de L’olivier Assurance.

Le Progres

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