Le gouvernement va revoir les étiquettes DGT

Le gouvernement révisera le système actuel d'étiquetage des émissions de CO2 afin d'y inclure un critère supplémentaire. Ce point est établi par un amendement de Sumar, ERC, Bildu et BNG, inclus dans la loi sur la mobilité durable. Dès l'entrée en vigueur de ce règlement, le gouvernement disposera de 12 mois pour soumettre un rapport actualisant le système.
L'objectif est, compte tenu de l'évolution technologique des véhicules, de « compenser les déficiences détectées en matière de pollution », car, à l'exception des véhicules 100 % électriques, toutes les autres voitures émettent du CO2. Ce polluant est l'une des causes du réchauffement climatique.
Deux critiques majeuresL'initiative n'est pas nouvelle. Le système a été introduit en 2016, mais il est critiqué depuis des années pour deux raisons principales.
D'un côté, l'attribution du label ZERO aux véhicules hybrides rechargeables (PHEV) offrant une autonomie électrique de plus de 40 km, mais dont les moteurs thermiques produisent des centaines de chevaux polluants une fois la batterie déchargée, est remise en question . De plus, aucun contrôle n'est exercé sur la fréquence de branchement du véhicule. Le label ZERO est celui qui s'applique aux modèles à batterie pure et qui offre le plus de privilèges.
Modifications non rétroactivesEn revanche, les hybrides dits doux sont classés ECO simplement parce qu'ils disposent d'une petite assistance électrique supplémentaire, quel que soit le moteur à combustion principal.
Il est donc proposé de les déclasser. Par exemple, en faisant passer les PHEV au niveau ECO et en attribuant aux MHEV un nouveau label offrant moins d'avantages. Quoi qu'il en soit, ces changements ne pourront jamais être rétroactifs : autrement dit, tous les véhicules achetés avant l'entrée en vigueur de la nouvelle classification conserveront le label qui leur a été attribué, en plus du label actuel.
Cela vient de loinLa DGT et le gouvernement sont favorables à ces changements. Le gouvernement s'était d'ailleurs engagé à les introduire dans le plan d'aide au secteur automobile présenté en 2020. Cependant, leur mise en œuvre a été retardée à la demande du secteur, qui affirme qu'ils nuiraient aux immatriculations alors que le marché est encore loin de ses niveaux d'avant la pandémie.
À ces modifications s'ajoute le changement radical apporté à l'homologation des véhicules hybrides rechargeables, qui entrera en vigueur dans l'UE l'année prochaine. Ces nouveaux tests entraîneront une augmentation considérable de leurs émissions. Même les nouveaux modèles, qui arrivent sur le marché et dont l'autonomie électrique dépasse facilement les 100 km , voire le double, pourraient, en chargeant fréquemment la batterie, parcourir jusqu'à 90 % de leur kilométrage annuel sans consommer une goutte de carburant. Autrement dit, sans polluer.
L'étude sera menée dans le cadre d'un groupe de travail interministériel composé des ministères des Transports et de la Mobilité durable, de l'Intérieur, de l'Industrie et du Tourisme, de la Transition écologique et du Défi démographique, ainsi que du ministère de l'Économie, du Commerce et des Entreprises. Elle inclura une consultation des communautés autonomes.
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