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Transport. Autorail Bugatti, le train qui a sauvé Ettore Bugatti de la faillite

Transport. Autorail Bugatti, le train qui a sauvé Ettore Bugatti de la faillite

Entre le 28 janvier et le 1er février 2026, se tiendra à Paris le salon Rétromobile. Pour l’occasion le salon consacre une exposition à un chef d'œuvre d’ingéniosité mécanique : l’Autorail Bugatti. Long de 23 mètres, pesant près de 40 tonnes, propulsé par quatre moteurs de Bugatti Royale, il demeure aujourd’hui le dernier survivant des 88 exemplaires produits. L’occasion de redécouvrir l’histoire de ce train pas comme les autres.

Nous sommes en 1926, et Ettore Bugatti et son fils Jean Bugatti dominent de la tête et des épaules la compétition automobile avec leur Bugatti Type 35.

Mais Ettore ne va pas se contenter de gagner toutes les courses. Il veut construire la voiture la plus extraordinaire jamais produite, la Bugatti Type 41 “Royale”.

Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher

Le cahier des charges est simple : elle devra être l’automobile la plus grande, la plus belle, la plus luxueuse, la plus prestigieuse, la plus puissante, la plus performante, la plus fiable, et la plus chère de son temps.

Avec ses 6,4 m de long, trois tonnes, un moteur de 12,7 litres, lla Bugatti Royale elle est capable de prendre 200 km/h et consomme 60 litres au cent ! La clientèle visée ?

Les monarques, chefs d'État, et magnats d'industrie les plus riches de la planète. Vendue 660 000 francs de l’époque, elle vaut le prix de trois Rolls-Royce !

Le Krach de 1929

Mais un événement va tout remettre en cause : la grande dépression de 1929.

Les clients capables de se payer une telle auto se font rares et les rares prospects n’osent plus s’afficher au volant d’un tel signe extérieur de richesse.

Ettore Bugatti prévoyait d’en produire 25, il n’en écoule finalement que trois. C’est la catastrophe, les caisses sont vides et il faut trouver une solution pour sauver Bugatti.

C'est l'échec de la Royale qui va donner naissance à l'Autorail. Photo Bugatti.

C'est l'échec de la Royale qui va donner naissance à l'Autorail. Photo Bugatti.

Bugatti se retrouve avec d’énormes moteurs en stock. Ces moteurs, disproportionnés pour la production automobile, sont impossibles à revendre ou à réutiliser sur un autre modèle.

L’entreprise Bugatti est en grand danger. Mais pour Ettore la partie n’est pas terminée. En développant le moteur 8 cylindres de la Royale, il avait déjà imaginé l’utiliser pour le rail.

La France a besoin de trains rapides ? Il va les construire. Il imagine un train express de nouvelle génération. En neuf mois seulement, les plans sont dessinés, le prototype est construit et les premiers exemplaires mis en service.

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Long de 23 mètres, pesant près de 40 tonnes avec son convoi de transport, propulsé par quatre moteurs issus de la mythique Bugatti Royale, l’autorail Bugatti tient 140 km/h en ligne droite et va même établir un record de vitesse à 194 km/h.

Un véritable exploit à une époque où la France se déplace encore en locomotives à vapeur. En voyant passer ce train la première fois, de nombreux français sont au choix tétanisés ou fascinés, mais l’Autorail ne laisse personne indifférent.

A commencer par les aristocrates et bourgeois parisiens qui se pressent à bord de l’engin futuriste pour rejoindre Deauville, le Havre ou Cherbourg. Le 30 juillet 1933, le président Albert Lebrun emprunte lui aussi un autorail Bugatti pour assister à l’inauguration de la gare maritime de Cherbourg, parcourant 372 km en seulement 3 h 15.

Il pouvait atteindre 194 km/h. Photo Bugatti

Il pouvait atteindre 194 km/h. Photo Bugatti

Si la vitesse est un vrai argument, l’expérience à bord l’est tout autant. Les sièges réversibles permettent de choisir le sens du voyage ou de se regrouper en carré, créant de véritables salons roulants.

Moyen de transport haut de gamme réservé aux élites, l’Autorail offre un aménagement luxueux. Certains verront même dans cet aménagement la naissance de la première classe affaire du rail.

Le conducteur, installé dans un kiosque central en hauteur, peut partir instantanément dans les deux sens, sans retourner l’engin : une révolution qui montre la vision pratique et esthétique de Bugatti.

Un engin hors normes qui sera exposé au salon Rétromobile 2026, c'est le seul survivant sur les 88 exemplaires fabriqués !

Le Progres

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