Contrôle technique: bilan inquiétant pour les voitures sans permis mais rassurant pour les motos

Un an déjà. Le contrôle technique pour la catégorie L, principalement les 2-3 roues et voitures sans permis, est entré en application le 15 avril 2024 après de longs mois de débats sur l'intérêt de cette mesure, vivement contestée par une partie des utilisateurs concernés.

Mais quel bilan peut-on faire après cette première année? Au total, 1.325.116 véhicules ont passé ce contrôle technique, note un communiqué du réseau Motovision, reprenant des chiffres fournis par l'organisme technique central UTAC-OTC.

Sur ces plus de 1,35 million de véhicules, 12% ont dû passer en contre-visite (soit 159.000 contrôles supplémentaires), ce qui reste assez faible si on compare avec le même taux pour les véhicules particuliers et les utilitaires légers, à 19,44% de contre-visites en 2024.

On constate toutefois une forte disparité sur ce bilan de la catégorie L selon les types de véhicules, avec seulement 10% de contre-visites pour les motos (1.030.800 contrôles L3), mais 28% pour les cyclomoteurs (139.600 contrôles) et 30% pour les voitures sans permis (60.265 contrôles).

"Les principales défaillances relevées concernent les pneus (usés ou inadaptés), les émissions polluantes et les plaques d'immatriculation non conformes", souligne le communiqué de Motovision.

Sur les voitures sans permis, les pneus ressortent dans 5% des motifs de contre-visite, devant les émissions de polluants (4%) et les défauts de plaque d'immatriculation (1%).

Sur cette première année de mise en place, les véhicules dont la première immatriculation avait été effectué avant 2017 étaient appelés à réaliser ce contrôle périodique. On peut aussi ajouter les véhicules de plus de cinq ans vendus d'occasion, pour lesquels il faut désormais disposer d'un contrôle technique de moins de six mois.

En 2025, toujours pour cette catégorie L, ce sont les véhicules dont la première immatriculation a été réalisée entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2019 qui sont concernés par le contrôle technique périodique.

Si sur cette première année, les taux de contre-visite pouvaient être plus élevés en raison de ce critère d'âge, de nouveaux points de contrôles seront introduits dans les prochains mois, ce qui pourrait augmenter le nombre de véhicules recalés.

Jusqu'à présent, on dénombre en effet neuf fonctions contrôlées, note Motovision: "identification du véhicule; équipements de freinage; direction; visibilité; feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques; essieux, roues, pneus, suspension; châssis et accessoires du châssis; autre matériel; nuisances".

Le tout avec 77 points de contrôle permettant d'identifier potentiellement "163 défaillances, dont 86 majeures, et neuf critiques, qui peuvent déclencher une contre-visite".

Parmi les nouveaux points évalués: la mesure du niveau sonore à partir du 1er juillet 2025 et un contrôle de la vitesse à partir de mars 2026. Des renforcements reportés et qui devaient à l'origine être instaurés respectivement au 1er mars et au 1er juin 2025.

"Le sonomètre pourra en effet être utilisé par les centres qui se le sont déjà procuré, mais sans sanction pour l'usager. Ce sera uniquement à titre préventif", notait un article du J2R en février dernier.