Automobile. « Des pointes à 210 km/h » : Sébastien Loeb a testé son Alpine en secret sur les routes du Doubs

Malans, mercredi 28 mai, 15 heures. Une atmosphère palpitante et inhabituelle s’empare de la commune doubienne de 150 habitants, relèvent nos confrères de L'Est Républicain. Un hélicoptère se pose sur le stade municipal. Qui est à l’intérieur ? La petite centaine d’individus présents sur place voit alors Sébastien Loeb sortir de l’aéronef. Accompagné de sa fille Valentine, le nonuple champion du monde WRC ne s’est pas perdu en vol. S’il a pointé la paisible bourgade sur son itinéraire, c’est pour une bonne raison. Tout juste deuxième sur le South African Safari Rally, le pilote souhaitait se faire la main sur Alpine en vue du rallye du Chablais en Suisse, épreuve dont il est le parrain et qui se tiendra les 6 et 7 juin.
Pour cette course, Sébastien Loeb courra sur l’Alpine A110 GT + de Ludovic Godard, garagiste à Châtillon-le-Duc et rallyman que connaît bien le Malanais Pascal Gavignet, « Papou » pour les intimes. Fan de rallye, ce dernier détaille les coulisses de l’événement : « Il a fallu garder le secret le plus longtemps possible pour ne pas faire venir trop de monde. Ludo Godard m’a appelé lundi dernier pour me dire que Sébastien Loeb avait besoin de faire des essais avec sa voiture ». La fameuse Alpine au volant de laquelle le champion des champions a remporté le rallye Mont-Blanc en septembre 2024.
« À Malans, nous avons une route communale qui a déjà servi à des essais, notamment avec des coureurs comme Léo Petitjean et Denis Millet », ajoute Pascal Gavignet. « J’ai pris contact avec le maire pour lui demander si on pouvait faire rouler Sébastien Loeb. » Mickaël Nicolet, premier magistrat, a alors pris un arrêté municipal, bloquant la route communale entre Malans et Coulans-sur-Lizon (Éternoz) mercredi après-midi. « Jusqu’au hameau de Saint-Loup, ça fait 3,5 km », poursuit Papou. « Aller-retour, avec demi-tour et dérapage au frein à main, ça fait 7 km. » Les organisateurs ont dû veiller à sécuriser l’événement. Le long de la route, des volontaires ont surveillé les accès aux chemins de forêt, comme cela se fait lors des courses.
Sébastien Loeb a fait le parcours près de 10 fois. Plusieurs virages en épingle composent le tracé avant une partie droite en haut de plateau. Une ligne pour faire grimper le compte-tours du 1,8 l quatre-cylindres de l’Alpine. Son propriétaire, Ludo Godard, témoigne : « Sébastien a fait des pointes à 210 km/h. Il voulait retrouver des sensations sur l’asphalte avant la course de la semaine prochaine. Et quand il se prépare pour une course, il vise la gagne ». Sur son bolide, Ludovic Godard ne tarit pas d’éloges non plus : « C’est la voiture la plus performante que je n’ai jamais conduite », assure celui qui a rencontré Sébastien Loeb par l’intermédiaire de Guy Frequelin, patron de Citroën sport durant les années hégémoniques du pilote alsacien.
« On sent vraiment la maîtrise dans sa façon de pousser le véhicule », commente le marie Mickaël Nicolet, qui était aux premières loges. « Et puis, c’est quelqu’un d’hyper sympa, simple, très accessible. Les gens qui ont pu le voir ont vraiment apprécié. »
Vers 18 heures, une fois les essais terminés et avant que le ciel ne s’assombrisse, Sébastien Loeb est remonté dans son hélicoptère. Vol retour vers sa résidence en Suisse.
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